allongé sur son lit il sent
sous le matelas
le ciment
sur le ciment
ses os brisés
sur ses os
sa peau déchirée
son ventre creusé
la faim
la peur
puis s’endort
sous la voûte des voix
leur silence de gravier
dégringole dans ses oreilles
se réveille au milieu de la nuit
et plonge dans son livre
une à une les voix
en arrachent les pages
Noué au poteau du silence
prisonnier des solitudes
il se rendort
et c’est la nuit
pour tous
Treigny, mais 2013